Comment acheter un autobus scolaire au Québec ?

Maintenant que vous avez défini quel type d’autobus il vous faut, c’est le moment de commencer les recherches ! Mais par où commencer ? Histoire de se faire la main, nous recommandons de commencer par faire un tour à Drummondville : Entre Girardin et Autobus Thomas, vous pourrez voir de nombreux modèles différents et vous pourrez ainsi conforter vos choix. Et qui sait ? Vous trouverez peut-être l’autobus de vos rêves dès le premier coup !

1- Où trouver son autobus ?

Cela dit, ne vous emballez pas ! Girardin et Autobus Thomas offrent beaucoup de choix d’autobus mais ces autobus sont souvent assez chers et vous n’êtes clairement pas leur priorité… De notre côté, nous avons trouvé notre autobus sur des sites de petites annonces telles que Kijiji.ca et LesPAC.com. Visitez ces pages régulièrement, les offres se renouvellent beaucoup notamment en juin avec la fin de l’année scolaire. Vous pourrez également trouver des autobus déjà convertis qui se revendent. Cela peut valoir le coup si vous ne voulez pas passer à travers tout le processus de transformation d’un autobus : Vérifiez alors bien comment le véhicule est immatriculé et le nombre de passagers autorisés.

Dans nos recherches, nous avons également écrit à de nombreuses compagnies de transport dans la région du Grand Montréal et de Québec pour savoir s’ils comptaient vendre prochainement des autobus.

Vous vous rendrez compte que les prix sont bien moins élevés que chez Girardin et Autobus Thomas. Les entreprises de transport seront également plus flexibles dans la négociation et seront plus enclines à faire des réparations avant de vous le céder.

Le moment de la recherche est un moment excitant ! Attention quand même à ne pas acheter un véhicule sur un coup de tête ! Avant de vous engagez, est-ce que vous vous êtes bien posé les bonnes questions ? Avez-vous bien analysés tous les paramètres ? Le budget ? Le stationnement ? Les contraintes de l’hiver ? Vos besoins en électricité ?

Nous avons développé un guide qui vous donne les clés pour démarrer votre conversion du bon pied et qui vous évitera certainement des erreurs mais vous permettra aussi d’économiser de l’argent tout en gagnant du temps.

2- L’historique du véhicule

Pensez à demander au propriétaire le NIV : le numéro d’identification du véhicule. Cela vous permettra de demander le dossier du véhicule et de voir s’il a déjà été accidenté gravement. Vous pouvez soit le demander à la SAAQ qui vous donnera l’information, soit par téléphone, dans un point de service ou encore par courrier. Le prix est de 12,25$ mais lorsque je les ai appelés, ils m’ont donné les détails du dossier gratuitement…

Vous pouvez aussi choisir l’option Carproof.com qui vous donnera un accès instantané et détaillé du dossier en ligne pour 39,95$ plus taxes. Pour le choix du véhicule final, c’est l’option que nous avons retenue car beaucoup plus simple et rapide que la SAAQ. Le rapport vous indique si le véhicule a été impliqué dans des accidents ou collisions graves, où et quand le véhicule a été immatriculé, s’il a déjà été volé, si le véhicule provient de l’extérieur du Canada, s’il y a des rappels du constructeur. Le rapport couvre également l’historique aux États-Unis pour toutes ces informations.

Au moins avec ces informations, vous éviterez les mauvaises surprises !

3- Le registre des droits personnels et réels mobiliers

Vous pouvez faire la vérification en ligne directement sur le site web du RDPRM. Cela vous permettra de vérifier qu’il n’y a pas de dette reliée au véhicule, ce qui est préférable ! Vous aurez encore besoin du NIV pour faire la vérification, le prix de base est de 3$ et la réponse est instantanée.

4 – La vérification mécanique de la SAAQ, un pré-requis indispensable à l’achat

Vous pensez avoir trouvé le bon ? Ne vous précipitez pas ! Il vous faudra absolument faire une vérification mécanique réalisée par un mandataire de la SAAQ avant l’achat. Sans la vignette de conformité délivrée à l’issue de cette inspection, vous ne pourrez pas être immatriculé. Mais attention, entendez-vous bien avec le vendeur : car une fois que l’inspection a démarré, s’il y a des réparations demandées, le propriétaire de l’autobus a 48h pour les faire. Il faut donc qu’il soit d’accord pour couvrir les frais de réparations s’il y en a et que vous soyez vraiment sérieusement intéressé par le véhicule.

Lorsque nous sommes allées faire inspecter notre premier autobus avec Girardin, ce n’était pas le cas et nous n’étions pas encore sûres de le prendre aux conditions du vendeur. Nous avons donc discuté avec le mandataire de la SAAQ qui nous a proposé un P.E.P. (programme d’entretien préventif) : c’est exactement la même inspection sauf qu’elle n’est pas encadrée par la SAAQ et n’implique pas de faire les réparations. Nous avons payé cette inspection 110$ plus taxes.

Vous trouverez la vidéo de cette première inspection ici :

Aussi, posez des questions et demandez des conseils aux mécaniciens qui procèdent à l’inspection du véhicule. Ils vous donneront certainement des informations sur l’état général de l’autobus, ils ont l’habitude de voir des véhicules lourds et pourront vous signaler des défaillances, même certaines qui sortent du cadre de l’inspection. C’était d’ailleurs le cas de cet autobus qui avait une grosse fuite d’huile au moteur et un châssis attaqué par la rouille à des endroits problématiques. On nous a également montré les choses essentielles à vérifier lors de nos prochaines visites d’autobus. De l’argent perdu ? Oui et non puisqu’on a appris à détecter plusieurs éléments de base en mécanique, ce qui nous a bien aidé pour la suite.

Dans cette deuxième vidéo, nous vous racontons la suite de nos recherche en passant par Saint-Maurice, Québec et pour finir par une nouvelle inspection à Trois-Rivières : la vérification mécanique officielle ! Celle-ci nous aura coûté 83$ plus taxes et le propriétaire a assumé le coût des réparations, de la ré-inspection (15$) et de la vignette de conformité (5,60$). À cette occasion, les mécaniciens nous ont également donné de bons conseils sur l’entretien du véhicule et sur certaines pièces à surveiller dans le futur.

5- L’assurance

Vous aurez besoin d’assurer votre véhicule pour pouvoir l’acheter. On ne nous l’a pas demandé au moment du transfert de propriété mais la SAAQ exige une assurance Responsabilité Civile de minimum 50 000$. De notre côté, nous avons contacté plusieurs assureurs qui n’offraient pas ce service là. Autant vous dire, si vous avez déjà une voiture d’assurée chez eux, les compagnies seront beaucoup plus conciliantes et aidantes !

Ce n’était pas notre cas mais finalement, INTACT ASSURANCE a accepté de nous assurer pour une assurance Responsabilité de 2 000 000$ à 26,70$ par mois. On s’est dit qu’un poids lourd ça pouvait faire des dégâts alors autant être bien couvertes ! Une fois l’autobus converti, nous pourrons le faire évaluer par un expert et l’assurer pour sa valeur réelle ainsi que contre le feu, le vandalisme et les vols, comme un véhicule récréatif régulier.

6- L’achat ! Le moment fatidique !

Après toutes ces étapes, ça y est, vous y êtes ! Vous vous êtes entendu sur le prix avec le vendeur et vous avez convenu d’une date pour aller ensemble à la SAAQ. Pas besoin de rendez-vous, vous devez juste apporter avec vous à un point de service votre permis de conduire, le contrat de vente, l’attestation d’assurance et un spécimen de chèque (dans le cas où vous voulez payer l’immatriculation mensuellement).

L’employé de la SAAQ s’occupera de faire le transfert de propriété, de vous remettre les nouveaux papiers d’immatriculation et votre nouvelle plaque d’immatriculation. Il vérifiera également que l’autobus a bien passé une vérification mécanique indépendante il y a moins de 6 mois (pas de P.E.P).

Le tout se fait en une quinzaine de minutes et vous ressortez avec les clés de votre autobus !!!

On avoue : Cela nous a fait tout bizarre sur le moment ! On s’est demandées si on n’avait pas fait une grosse bêtise ! Mumu était hyper stressée à l’idée de le ramener jusqu’à Montréal ! Mais pour l’instant on ne regrette pas !

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