Devenir illustratrice freelance, c’est le pari fou qu’a fait Marine en quittant son CDI d’ingénieure. Un choix audacieux, mûri entre doutes, besoin de sens et quête de liberté.
Son histoire te parle déjà ?
Tu vas adorer découvrir comment elle a osé se réinventer et dessiner une vie plus alignée.
Un témoignage inspirant pour oser se lancer et construire une vie qui te ressemble.
De l’ingénierie à l’illustration : un virage assumé

8 ans d’ingénierie : Une carrière stable mais questionnée
Avant de devenir illustratrice freelance, Marine a passé huit ans au poste d’ingénieure.
Elle a gravi les échelons dans l’univers tech parisien. D’abord chef de projet, puis chef de produit pour un logiciel, elle était cette personne essentielle qui fait le pont entre les développeurs et les clients.
Une carrière qui roulait, des promotions, une stabilité financière. Sur le papier, tout fonctionnait parfaitement. Mais au fond, quelque chose coinçait. Le rythme était intense. Tellement intense que Marine n’avait même pas le temps de se poser les bonnes questions :
J’ai adoré ce que j’ai fait, mais c’était vraiment intense pendant 8 ans, donc j’ai pas trop eu l’espace de réfléchir : Est-ce que je suis sur le bon chemin ? Est-ce que je veux continuer ?
C’est là le piège de beaucoup de reconversions professionnelles : on court tellement au quotidien qu’on oublie de s’arrêter pour écouter cette petite voix intérieure qui nous chuchote nos rêves à l’oreille.
Le premier déclic
Un jour, plusieurs signaux se sont alignés. Marine a senti que son temps était arrivé dans cette entreprise. Alors, elle a fait le grand saut.
Sans plan précis.
J’ai posé ma démission sans avoir de plan en me disant que j’avais besoin de souffler quelques mois et que je reprendrai sûrement un boulot d’ingénieur dans une autre boîte.
Au début, l’idée était simple : souffler, réfléchir, puis reprendre un poste similaire ailleurs. Classique, raisonnable, sécurisant.
Mais voilà, quand tu ouvres une brèche dans ta vie bien ordonnée, les vrais rêves ont tendance à s’y engouffrer…
L’illustration : une passion longtemps mise de côté
Depuis toujours, Marine aime dessiner. Avant de choisir une prépa scientifique, elle avait même hésité avec une école d’art.
Entre les maths et l’art. Entre la sécurité et la passion. À l’époque, elle avait choisi la voie de la raison.
Mais les rêves, ça ne meurt jamais vraiment. Ça sommeille, ça grandit dans l’ombre, ça attend le bon moment.
Et l’espace que lui a offert sa démission a permis à cette envie créative de refaire surface.
Le Brésil comme catalyseur de changement
Mais Marine ne s’est pas contentée de quitter son job. Non, elle a fait le grand nettoyage complet :
Je suis aussi partie au Brésil à ce moment-là. Donc j’ai laissé mon appartement, ma vie à Paris, mon groupe de musique à Paris.
Direction Rio, chez une amie brésilienne qui l’invitait depuis des années.
Et là, au Brésil, Marine a découvert quelque chose de magique.
Le Brésil, avec son énergie débordante, sa créativité naturelle, sa façon d’accueillir les nouveautés, a été le déclic final. Cette énergie créative dont elle avait besoin pour oser changer de vie radicalement.
Ici au Brésil, il y a un truc qui se sent beaucoup. C’est une espèce d’énergie un peu neuve, de création. Ça bouge beaucoup et ça accueille beaucoup.
Parfois, il faut partir loin de chez soi pour se retrouver vraiment. Marine l’a compris en posant ses valises à Rio, prête à écrire un nouveau chapitre de sa vie.
Les premiers pas concrets pour devenir illustratrice freelance

Le projet clé : Une affiche pour un bloco de Rio
Arrivée au Brésil, Marine a d’abord pris le temps de s’adapter. Apprendre le portugais, rencontrer des gens, créer des liens d’amitié. Et surtout, faire de la musique.
Mais au bout de ses 4 mois d’exploration, la réalité l’a rattrapée. Son rêve de devenir illustratrice freelance commençait à s’estomper.
C’est là qu’elle découvre le Campus des Créateurs Nomades. La formation qui va changer sa trajectoire. L’accompagnement qui lui manquait pour aller au bout de ses rêves.
Au Brésil, Marine a rejoint un bloco — une fanfare locale — et, elle a eu l’idée de créer une affiche illustrée en guise de cadeau. Un projet qu’elle gardait dans un coin de sa tête.
Sur le Campus, elle participe à des feux de camp live, des coachings visio en petit groupe. Elle y rencontre sa coach Marjolaine, qui va lui lancer un défi et déclencher un déclic.
L’idée ? Créer une affiche style années 80 qui représente les membres du bloco. Un souvenir pour leur premier défilé de carnaval.
Marjolaine lui lance alors le défi de réaliser cette affiche en 3 jours, pour l’anniversaire du bloco.
Trois jours plus tard, Marine arrive à la répétition avec son poster imprimé. Pas juste un fichier sur son ordinateur. Un vrai poster physique qu’elle peut tenir dans ses mains.
Elle avait un peu « spoilé » sur Instagram en story, et les réactions avaient été immédiates :
De suite, les gens du bloco avaient reconnu que j’étais en train de les dessiner.
Ingénieure en quête de sens : oser se lancer
C’est là que tout bascule. Marine s’attendait à offrir son travail. Mais la réalité du terrain réserve parfois de belles surprises.
Des personnes sont venues la voir pour lui demander d’acheter son affiche.
Au début, Marine résiste. Dans sa tête, c’était un cadeau. Mais la directrice du bloco, va lui donner une leçon cruciale :
Elle vient de larguer son boulot aussi pour être à 100 % dans la musique. Donc je pense que d’artiste à artiste, elle m’a dit ‘Tu valorises ton travail, tu le donnes pas, tu le vends« .
Message reçu 5 sur 5.
Et là, c’est l’escalade. Des gens veulent des versions personnalisées :
Des gens sont venus me voir en me disant « Moi, je veux t’acheter une version personnalisée où tu me rajoutes dans le poster pour que j’apparaisse avec mon déguisement et mon instrument' ».
Le premier client officiel
Le clou du spectacle ? Un musicien du bloco la contacte en privé pour une commande totalement différente. Il souhaite une illustration personnalisée pour l’anniversaire de sa copine.
Bingo ! Son premier client officiel.
Et là, Marine réalise quelque chose de fondamental : quand tu te lances, ça marche !
En une semaine, elle est passée de « j’allais presque renoncer » à « j’ai mon premier client payant ». La différence ? Elle est passée à l’action. Elle a créé quelque chose de concret, de tangible, qu’elle a partagé avec le monde.
C’est ça, la magie de se lancer dans l’illustration freelance : parfois, il suffit d’un projet, d’une affiche, d’une idée concrétisée pour que tout s’enchaîne.
Découvre aussi le parcours de Fanny, illustratrice freelance.
Dépasser le syndrome de l’imposteur

Combattre les valeurs intériorisées du monde de l’entreprise
Le plus dur dans une reconversion artistique, ce n’est pas forcément d’acquérir les compétences techniques. C’est de changer de mindset.
Après 8 ans dans l’univers tech, Marine avait intériorisé tout un système de valeurs.
La réussite, c’était quoi ? Être entrepreneur dans la tech, créer une boîte qui cartonne, être coté en bourse, revendre très cher.
Ces valeurs, elle les avait « reçues en pleine face pendant toutes ces années ». Et maintenant qu’elle voulait devenir artiste, elles créaient un conflit interne énorme.
Au début, se dire artiste lui donnait l’impression de faire quelque chose d’égoïste, de pas assez ambitieux. Comme si elle renonçait à quelque chose d’important.
« Bah oui, je suis illustratrice en fait »
Le déclic psychologique s’est fait grâce à ce premier succès avec le bloco. Soudain, Marine n’avait plus besoin de se justifier :
Ça a permis d’un coup à plein de gens que j’avais rencontré à Rio qui savaient que j’étais un peu ingénieure, d’officiellement me présenter juste comme illustratrice.
Fini les longues explications. Plus besoin de dire « j’étais ingénieure avant, je suis en reconversion ». Juste : « Je suis illustratrice ».
Cette simplicité, c’est libérateur. C’est le moment où tu acceptes ta nouvelle identité professionnelle sans avoir à la justifier par ton passé.
Se libérer de ses croyances limitantes
Marine explique que ce n’était pas tant que les gens la jugeaient. Le problème était plus profond : elle avait intégré ces critères de réussite comme les siens.
Petit à petit, elle se libère de ces anciennes références. Elle mesure maintenant sa réussite différemment. Non plus sur la valorisation d’une entreprise, mais sur sa capacité à toucher les gens avec ses créations.
Le syndrome de l’imposteur qui accompagne souvent les freelances créatifs s’estompe quand tu as des preuves concrètes que ton travail a de la valeur. Les commandes qui arrivent, les sourires sur les visages, les « oh wahou » quand les gens découvrent tes illustrations.
L’importance de l’entourage dans la reconversion
Ce changement de mentalité, Marine ne l’a pas fait seule. Sa famille l’a toujours soutenue. Ses parents l’avaient déjà encouragée quand elle hésitait entre prépa art et prépa scientifique.
Mais surtout, elle a eu des gens autour d’elle qui ont cru en elle avant même qu’elle y croie elle-même :
Tout ça, je sais que je l’ai atteint parce qu’il y a des gens derrière qui m’avaient dit « Tu vas le faire« .
C’est un point crucial quand tu veux devenir illustratrice freelance : s’entourer de personnes qui croient en ton projet. Que ce soit ta famille, tes amis, ou une communauté de créateurs.
Cette validation externe t’aide à traverser les moments de doute. Ces moments où ton ancienne voix d’ingénieure te chuchote que tu fais une erreur.
Aujourd’hui, Marine assume pleinement sa nouvelle identité. Elle ne se cache plus derrière son passé d’ingénieure.
Elle est illustratrice, point final. Et ça change tout dans sa façon d’aborder les clients, de présenter son travail, de fixer ses prix.
L’authenticité, ça se sent. Et les clients préfèrent travailler avec quelqu’un qui assume pleinement ce qu’il fait plutôt qu’avec quelqu’un qui s’excuse d’exister.
Réutiliser ses compétences d’ingénieure dans l’illustration freelance

Gestion de projet : Un atout pour les commandes client
Une reconversion, ce n’est jamais repartir de zéro. Marine l’a vite compris avec son premier client officiel.
Toutes ces années à gérer des projets tech lui servent maintenant pour ses commandes d’illustration. La communication avec le client, la planification, la gestion des délais : elle maîtrise déjà.
Pour sa première commande payante, Marine a appliqué ses réflexes d’ingénieure. Au lieu de gérer le projet par messages, elle a décroché son téléphone.
Un appel direct pour clarifier les besoins, les attentes, éviter les malentendus.
Cette approche structurée rassure les clients. Ils voient qu’ils ont affaire à quelqu’un de professionnel, pas juste à un artiste dans sa bulle.
Oser parler argent sans complexes
Le plus dur pour beaucoup de créateurs ? Fixer ses tarifs d’illustrateur freelance et en parler sans rougir.
Marine avoue qu’elle n’a jamais été une grande vendeuse. Mais ses années dans la tech lui ont donné des réflexes précieux : ne pas hésiter à avoir des conversations franches avec les clients.
Quand elle ne savait pas quel prix mettre, elle a fait quelque chose que beaucoup n’osent pas : elle a appelé directement plusieurs amis brésiliens pour « tâter l’ambiance ». Une petite étude de marché spontanée.
Pour son premier client payant, elle a même fait « carte sur table » sur la question du budget. Cette approche transparente, elle n’aurait jamais osé l’avoir sans son expérience professionnelle passée.
Il faut qu’à la fin tout le monde soit content.
Cette philosophie du partenariat plutôt que de la prestation, c’est un game changer quand tu veux vivre de ton art.
Pour aller plus loin, voici les meilleurs conseils pour bien vivre de ton activité d’illustratrice freelance.
L’accompagnement : Le facteur clé de réussite

L’importance d’être entouré dans sa reconversion
Quand on demande à Marine où elle en serait sans accompagnement, sa réponse est claire :
Je serais encore en train de me dire qu’il faut que je fasse un projet.
La nuance est importante. Pas « je n’aurais pas eu d’idées ». Mais « je serais encore dans la réflexion ». Ce piège de la sur-réflexion, beaucoup de créateurs le connaissent.
Marine était sur le point de renoncer avant de découvrir le Campus des Créateurs nomades.
Elle envisageait même de reprendre un job d’ingénieur et de faire de l’illustration à temps partiel.
Dans sa tête, c’était temporaire pour avoir de l’argent. Dans la réalité, elle savait que c’était déjà un début d’abandon.
De l’idée à l’action : Le défi des 3 jours
La magie de l’accompagnement, c’est qu’il transforme les « il faudrait que » en « je fais ».
Le projet d’affiche pour le bloco traînait dans un coin de la tête de Marine. Une idée parmi d’autres, sans urgence particulière.
Puis Marjolaine lui lance ce défi simple : « Tu le fais en 3 jours. »
Résultat ? Marine finalise enfin quelque chose. Elle qui avait toujours du mal à terminer ses créations va jusqu’au bout. Elle imprime, elle présente, elle vend.
Cette mise en pratique « forcée », c’est exactement ce dont elle avait besoin. Arrêter de réfléchir, commencer à agir.
S’entourer d’autres créateurs
Marine insiste sur deux aspects du Campus des Créateurs nomades qui ont fait la différence :
D’abord, le fait d’être entourée. La vie de freelance peut vite être solitaire, surtout quand tu débutes. Avoir une communauté qui te soutient, qui réagit quand tu poses des questions, ça change tout.
Ensuite, cette approche très concrète : « Tu réfléchis pas. Si tu es en train de réfléchir un peu trop à une idée que tu as déjà eu, c’est que c’est trop dans ta tête, faut y aller. »
La confiance aveugle que « ça marche »
Marine explique que l’accompagnement du Campus lui a donné quelque chose de précieux : cette confiance que quand tu te lances, ça marche.
Elle avait déjà constaté ce phénomène par le passé, mais elle l’oubliait toujours. C’est sur le terrain que les choses magiques se passent, pas dans sa tête.
Ça sert vraiment à rien de réfléchir trop parce qu’en fait tu arriveras jamais à prévoir ce qui va se passer.
Cette leçon, elle l’a vécue concrètement avec son projet bloco. Elle ne pouvait pas prévoir les demandes d’achat spontanées, les commandes personnalisées, le client qui allait la contacter.
Le Campus des Créateurs Nomades l’aide à couper cette tendance à la sur-réflexion. À avoir cette « confiance un peu aveugle » que les choses vont se mettre en place.
Sans cette communauté, sans ces défis concrets, sans cette pression bienveillante, Marine serait probablement encore ingénieure aujourd’hui. En train de se dire qu’un jour, peut-être, elle essaiera de devenir illustratrice freelance.
C’est ça, la vraie valeur d’un bon accompagnement en freelance : transformer les rêveurs en faiseurs.
Si tu souhaites en savoir plus sur le Campus des Créateurs Nomades, inscris-toi ici :
« La vie est trop courte » : Assumer ses choix et vivre pleinement

Choisir l’intensité plutôt que le confort
Marine compare souvent sa vie d’avant et sa vie d’aujourd’hui. Le contraste est saisissant.
Avant, elle suivait des rails tout tracés. Un CDI confortable, une routine prévisible, des objectifs définis par d’autres. Sécurisant, mais sans intensité.
Aujourd’hui, c’est elle qui fait rentrer l’argent. Ce sont ses idées, ses choix, sa débrouillardise. Cette responsabilité pourrait être pesante. Chez Marine, elle est enivrante.
« Cette responsabilité, elle est enivrante, elle est pas pesante. Elle me fait me sentir beaucoup plus vivante, beaucoup plus présente dans ma vie.
« Même mes paniques, je les aime »
Ce qui frappe chez Marine, c’est cette capacité à embrasser totalement sa nouvelle vie. Même les aspects difficiles.
Les angoisses ? Elle les aime aussi, parce que ce sont SES angoisses maintenant. Les problèmes ? Elle a plus d’idées pour les résoudre parce que c’est SON projet.
Chaque moment, chaque panique je l’aime parce qu’elle me permet de vivre mon rêve.
Ses craintes ont maintenant « le goût de l’aventure ». Cette phrase résume tout : quand tu choisis ta voie, même les difficultés ont une saveur différente.
Se faire le cadeau de se rencontrer vraiment
Pour Marine, rester dans le confort par peur de lâcher la sécurité, c’est « altérer quelque chose qui est en toi ». Ne pas laisser s’exprimer sa vraie nature.
Son conseil ? Se faire ce cadeau de se rencontrer vraiment, de découvrir qui on est.
Parfois, elle a du mal à aller dormir tellement elle adore ce qu’elle fait. Ce sentiment d’adéquation totale entre ce qu’elle est et ce qu’elle fait, c’est ça qu’elle appelle « vivre vraiment ».
La vie est effectivement trop courte pour passer à côté de cette version de soi-même.
✅ À retenir si tu veux te lancer comme Marine
- Tu n’as pas besoin d’être sûre à 100 % pour te lancer. Avance un pas après l’autre.
- Commencer par un projet concret
- Ton parcours pro peut te servir, même dans un autre métier.
- Voyager seule peut être une vraie clé pour mieux te connaître.
- Entoure-toi de personnes positives : ça change tout.
- Passer à l’action plutôt que de sur-réfléchir
- Tu peux devenir illustratrice freelance sans école d’art ni plan parfait.
- Le plus dur ? Faire le premier pas. Le reste, tu l’apprendras en chemin.
L’histoire de Marine prouve qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie radicalement.
En un mois seulement, elle avait son premier client officiel. Pas par magie, mais en appliquant une méthode simple : créer, partager, valoriser.
Si toi aussi tu rêves de devenir illustratrice freelance, rappelle-toi que le plus dur n’est pas d’avoir du talent. C’est de faire le premier pas.
Marine l’a fait depuis Rio, toi tu peux le faire depuis n’importe où. L’important, c’est de commencer.
Tu peux retrouver le travail inspirant de Marine sur Instagram : @marine_dsq
Si toi aussi tu rêves de devenir freelance, que tu sois motion illustrateur comme Marine, ou photographe, vidéaste, graphiste, rédacteur, monteur… nous avons conçu un guide gratuit pour t’aider à démarrer ton projet !

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